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👉 Article du mois de mai : « Il était une fois le métier de Charpentier » à découvrir ci-dessous🤓.
©️📸Pierre Balacey.
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Article 5 – Mai 2023
Charpentier
Il était une fois, le métier de charpentier !
Si vous ne le saviez pas, le charpentier est le plus ancien des métiers du bâtiment.
Au temps de la préhistoire, pour construire les premières cabanes, il utilisait une hache de pierre attachée à un manche de bois par des lanières de cuir. Le premier d’entre eux, cité dans un « livre », n’est autre que le fameux Noé avec la construction de sa non moins fameuse arche, ou bien Joseph, le père du « p’tit Jésus ». Ensuite, les Égyptiens, les Grecs, les Romains sont autant de peuples bâtisseurs pour lesquels le rôle de charpentier était considérable. Ils ont fait évoluer la pratique, les outils et ont ouvert des horizons incommensurables à cette corporation.
Si nous allions un peu plus loin.
En France, vers le XIIIe siècle, le métier comprenait au moins 10 spécialités, supervisé par un « Grand Maître »… pas toujours très impartial : les charpentiers grossiers qui fabriquaient les planches, les combles et les autres gros ouvrages, les huchiers qui fabriquaient les huches et les coffres, les huissiers qui fabriquaient les huis (portes en bois), les tonneliers, les charrons et charretiers, les couvreurs qui s’occupaient d’habiller les toits et les combles, les cochetiers (coches d’eau) et les faiseurs de nez (petits bateaux), les tourneurs et enfin… les lambrisseurs.
Il rassemblait donc tous les métiers du bois de « fuste » (de construction). Le métier fut à son apogée au XVe siècle, époque où régnait l’esprit des constructeurs, capables d’œuvres remarquables grâce à la maîtrise totale de leur art : cathédrale, abbaye, églises, forteresses et maisons à pans de bois…
Pour la petite histoire (encore une), les charpentiers ne travaillaient pas uniquement sur des bâtiments. Ils construisaient aussi des ponts, notamment celui de NotreDame-de-Paris en 1413. Large de 28 m, il supportait 65 habitations. Bon, il est vrai qu’il s’écroula moins d’un siècle plus tard… mais par manque d’entretien !
Et aujourd’hui ? Qu’en est-il ?
Si l’évolution des outils, des usages, de la professionnalisation, des normes de sécurité et de la recherche de productivité a beaucoup fait bouger les lignes, le métier de charpentier est, et reste, un métier de mains, un métier d’artisans.
Il nécessite un savoir-faire manuel et intellectuel qu’aucun document « pondu » par un ministère ne pourra vraiment régir. Il nécessite un bon sens acquis au fil du temps, auprès de maîtres en la matière.
Que ce soit en atelier avec le tracé de l’épure (représentation d’un objet en 3D), le choix des bois et le façonnage jusqu’au montage des structures sur les chantiers, il possède de nombreuses compétences de précision, même s’ il tend à se faire aider par des dessinateurs industriels, des ingénieurs en bureaux d’études ou des chefs d’équipes… tous ces métiers annexes qui ont vu le jour ces dernières décennies.
Ce qui ne change pas, c’est le courage qu’il faut pour exercer ce métier. Car les charpentiers travaillent par presque tous les temps, qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il neige ou qu’il fasse soleil, sauf conditions extrêmes.
Ce qui ne change pas non plus, c’est cette demande croissante d’agilité et d’adaptation qui leur ai demandée, les obligeant à se former toute leur vie professionnelle pour connaître les nouvelles techniques et les nouveaux matériaux, afin de répondre aux besoins (souvent des défis) des clients.
Chez Abilan, il nous importe donc de promouvoir le métier de charpentier sans lequel nous ne serions rien. Des projets innovants ou enthousiasmants, des normes de sécurité respectées, le plus important étant que nos charpentiers viennent travailler avec le sourire… sur les projets de vos vies.
D’ailleurs, après tout cela, vous ne verrez peut-être plus votre charpente de la même manière…
